samedi 9 février 2013

Le Main Coon



Le maine coon est une race de chat à poil mi-long originaire de l'État du Maine aux États-Unis. Ce chat au physique rustique est caractérisé par sa grande taille, son museau carré, ses oreilles avec plumets et son poil mi-long. Il est à ce jour l'une des plus grandes races de chat domestique, avec le savannah. Le maine coon est également la plus ancienne race naturelle nord-américaine.

Origines :

Le maine coon est probablement l'une des plus anciennes races naturelles nord-américaines. Plusieurs légendes décrivent les origines de la race : 

La plus répandue raconte que le maine coon est le fruit d'un croisement entre des chats et des ratons laveurs (raccoon en anglais), ce qui expliquerait leur couleur (la plus répandue est le brown tabby, c'est-à-dire tigré brun) et leur queue très touffue. Bien sûr, il est génétiquement impossible de réaliser un tel croisement mais la race garde de cette légende son nom.


La deuxième avance que le maine coon est un descendant des six chats angoras envoyés par Marie-Antoinette d'Autriche alors qu'elle préparait sa fuite pour échapper à la Révolution française. Ces angoras auraient été amenés sur le bateau Sally du capitaine Samuel  Clough de Wiscasset avec les autres effets personnels de la reine. Les angoras se seraient ensuite mêlés aux chats de ferme locaux pour donner naissance au maine coon.


Une autre théorie avance que la race s'est développée à partir de croisements entre des chats de ferme locaux et d'autres chats à poils longs ou mi-longs importés d'abord par les Vikings aux alentours de l'an 1000. Le maine coon descendrait alors du chat des forêts norvégiennes, ce qui expliquerait leur ressemblance. Cette hypothèse est appuyée par la ressemblance entre turc de van, sibériens, norvégiens et enfin maine coons dont les origines géographiques correspondent aux déplacements des Vikings. Cette ressemblance avec le norvégien peut aussi s’expliquer par le fait que le climat hivernal de la Nouvelle-Angleterre et celui de la Norvège sont identiques et auraient donc conduit à sélectionner les mêmes spécificités physiques.

Au xixe siècle, Mme Pierce, une des premières propriétaires de maine coon a également émis l'hypothèse que ces chats étaient arrivés sur les côtes du Maine par la mer, mais pas grâce aux Vikings, plutôt par les riches familles du Maine qui possédaient alors de luxueux bateaux et voyageaient beaucoup. Ils auraient ramené de leurs expéditions de nombreux animaux de compagnie exotiques, notamment pour amuser les enfants. La deuxième hypothèse de Mme Pierce était que des chats angoras furent embarqués à bord des bateaux marchands pour chasser les rats. Dans les deux cas, ils auraient débarqué sur la côte Est et se seraient mélangés aux chats locaux à poils courts.

Standards :


Le chat Maine Coon est un chat de taille vraiment grande ; sa tête est grosse, plus longue que large, de proportion moyenne par rapport au corps. Le museau est carré, avec un stop bien marqué à l’attache de la tête, et le menton est fort. Vu de profil, il forme une ligne verticale avec la lèvre supérieure et la pointe du nez, c’est-à-dire qu’il n’a pas les habituels coussinets formant un renflement à la base des moustaches.

Silver Tabby
Il pèse en moyenne de 6 à 10 kg. Bien qu’on ait vu des maine coon pesant jusqu’à 15 kg, les mâles sont plus imposants (de 6 à 9 kg) que les femelles (de 4 à 6 kg), soit environ le double des chats de gouttière. Pour arriver à un tel poids, leur croissance est lente et dure plusieurs années (entre trois et cinq ans).

Les pommettes sont hautes et proéminentes ; le nez droit se joint au front légèrement arrondi. Les oreilles sont très grandes, longues, ouvertes à la base, légèrement arrondies et avec une petite ouverture vers l’extérieur. Les poils internes sont si fournis qu’ils s’étalent à l’extérieur, et les pointes sont pourvues de touffes abondantes.

Les yeux sont grands et bien écartés, légèrement obliques et ovales, ils paraissent ronds lorsqu’ils sont écarquillés ; leur couleur balaie toutes les tonalités de vert et/ou or, san s aucun rapport avec la couleur de la robe ; chez la variété blanche, on accepte le bleu et les yeux impairs. Le corps a des proportions rectangulaires, il est massif et lourd, solide, robuste, long mais pas fin.

Red Rabby
L’ossature est lourde et la musculature solide et puissante. Les femelles sont sensiblement plus fines que les mâles. Les pattes robustes sont de longueur moyenne par rapport au corps ; les pieds sont très grands et ronds, avec un long poil abondant interdigital, qui joue parfaitement son rôle de raquette dans la neige et de palme dans l’eau.

Dotés de doigts d’une longueur exceptionnelle et bien écartés entre eux, ce sont presque des mains et ils ont une extraordinaire capacité de prise. La queue est au moins aussi longue que la distance qui la sépare de l’épaule, et elle s’affine graduellement en allant vers la pointe ; le poil est plein, long et fluide.

Le poil est mi-long mais pas uniforme ; court sur les épaules, il s’allonge au fur et à mesure sur les flancs et il est plutôt long et compact sur le ventre. Le long du corps, le poil est adhérent et a une certaine épaisseur due au sous-poil, mais il conserve une bonne fluidité et tombe doucement. La texture est souple et douce, jamais laineuse ; sa structure est adaptée à la vie à l’extérieur et il a une bonne imperméabilité à l’eau.


La couleur du poil :


Brown blotched tabby
Les couleurs sont presque toutes admises, excepté le zibeline, le vison et les colourpoints ; les plus appréciées sont le tabby et le tabby avec du blanc.


Black Tortie and white




Caractère :

Authentique mélange de rusticité et d’élégance, de sauvagerie et de douceur, le chat Maine Coon est aussi un chat doté de grandes qualités : sûreté, gentillesse et fidélité. Malgré sa taille, c’est un gros chat pacifique, sa gentillesse apparaissant dans son regard très doux, et on peut dire qu’il est aussi bon que grand.

Il est sociable avec tout le monde, y compris les étrangers, et absolument pas lunatique. Malgré ce qu’on a dit plus haut, il peut vivre en appartement, un peu à contrecœur bien sûr, à condition qu’il y ait été habitué dès sa plus tendre enfance.

Élevage : 

Problématique de l'élevage : 

Le maine coon actuel descend principalement de cinq chats, appelés « chats fondateurs » qui ont servi à construire le type de la race telle qu'on la connaît et provenaient de trois chatteries différentes : Andy Katt of Heidi-Ho, Bridget Katt of Heidi-Ho, Tatiana of Tati-Tan, Dauphin de France of Tati-Tan et Whittemore Smokie Joe.

Ces cinq chats ont été accouplés ensemble un important nombre de fois ainsi qu'avec leurs descendants. Notamment un petit-fils et arrière-petit-fils de Andy Katt et Bridget Katt of Heidi-Ho appelé Heidi Ho Sonkey Bill qui lorsqu'il était marié avec une certaine femelle donnait des chatons qui se ressemblaient tous, tels des clones. 

Ces chats donnaient des très bons résultats en exposition et ils furent utilisés de manière intensive pour développer la race, à tel point que la consanguinité devint très importante. Cette expression est restée et on peut calculer le taux de clones dans un pedigree. Actuellement, on trace généralement 35 % de clones mais cela peut monter jusqu'à 50 %.

Acquisition :

Le prix d'un maine coon varie fortement selon l'âge, la descendance et les qualités esthétiques de l'individu, mais également selon l'éleveur. En 2004, les prix observés en France pour un chaton destiné à la compagnie (c'est-à-dire qui ne servira pas de reproducteur ) varient de 850 à 1 200 euros ; aux États-Unis, un chaton de compagnie est vendu entre 350 et 500 dollars en 200710. Un chaton de concours ou de reproduction coûtera en moyenne entre 1200 euros et 1500 euros en France, et jusqu'à 2000 euros à l'étranger. Un retraité d'élevage, avec un âge souvent inférieur à 4 ans, coûtera en moyenne 300 euros, stérilisation comprise.

En France en 2010, on compte 756 éleveurs déclarés ayant eu au moins une portée depuis 2003. Seuls 524 d'entre eux ont été actifs au cours des deux dernières années et la plupart d'entre eux n'ont qu'une portée par an. Seuls une dizaine d'éleveurs déclarent plus de dix portées par an.

Reproduction :

Les femelles ont des chaleurs plutôt discrètes et donnent en moyenne naissance à quatre chatons par portée avec des extrêmes allant de un à onze. En France, on compte 590 mâles reproducteurs au cours des deux dernières années mais seuls 113 d'entre eux contribuent à plus de la moitié des naissances françaises. La plupart de ces mâles ont entre un et deux ans, mais cela peut aller jusqu'à onze ans pour les plus âgés.

Les femelles sont plus nombreuses sur le territoire français : 1 129 au cours des deux dernières années. Elles ne sont pourtant que 304 à donner naissance à plus de la moitié des chatons. La majorité de ces femelles ont entre un et deux ans mais cela peut aller jusqu'à neuf ans.

Santé : 

Chez le Maine Coon, comme chez de nombreux chats, des maladies génétiques sont recensées et identifiées.
Voici les trois principales maladies héréditaires que l'on retrouve chez le Maine Coon.

H.C.M (Cardiomyopathie Hypertrophique) :

La cardiomyopathie hypertrophique, couramment appelée CMH ou HCM (Hypertrophic CardioMyopathy) se caractérise par un épaississement progressif du muscle cardiaque. Le cœur se fatigue plus rapidement en raison de ses parois trop rigides.

Les signes précurseurs de la maladie sont souvent imperceptibles. Ils se caractérisent pas un souffle cardiaque, des arythmies cardiaques, des difficultés respiratoires, une intolérance à l'exercice, une fatigabilité. Cette maladie apparait entre 4 mois et 15 ans, se développe progressivement et peut conduire à la mort brutale de l'animal même si aucun symptôme sévère ne s'est encore exprimé. 

P.K.D (Polykystose rénale) :

Cette maladie touche plus particulièrement le Persan. 
Elle se caractérise par l'apparition de nombreux kystes sur le tissu rénal. Leur nombre et leur taille augmente avec l'âge du chat, jusqu'à ce que les reins ne puissent plus assurer leur fonction. 
Tout comme la HCM c'est une maladie héréditaire. 
Il n'existe cependant que deux cas : soit le chat est sain (homozygote normal) soit il est porteur du gène malade (hétérozygote muté) et donc développera la maladie plus ou moins rapidement.

Afin de déceler cette maladie il existe toujours deux techniques: l'écographie et le test ADN qui n'est réellement testé que pour le Persan. 
La PKD est bien moins présente (voire quasi inexistante) chez le Maine Coon par rapport à la HCM.


S.M.A. (Atrophie musculaire spinale) :

L'atrophie musculaire spinale est un trouble provoqué par la nécrose de neurones de la moelle épinière qui activent les muscles squelettiques du tronc et des membres. 
La perte de neurones au cours des quelques premiers mois de la vie entraîne une faiblesse et une atrophie musculaire qui deviennent apparentes pour la première fois à l'âge de 3 à 4 mois. 
Les chatons atteints développent une démarche bizarre, avec un balancement des quartiers arrière et une position debout avec les jarrets qui se touchent pratiquement. 
À l'âge de 5 à 6 mois, une faiblesse sévère des quartiers arrière est apparent et la masse musculaire est réduite. Les chats affectés ne souffrent pas et la plupart vivent très confortablement pendant de nombreuses années comme animaux d'intérieur. 
La cause génétique de cette atrophie musculaire spinale récessive chez les chats Maine Coon, qui comporte une importante délétion sur le chromosome A1 du chat enlevant deux gènes, a été déterminée en mai 2005





Sources : Wikipédia, Wamiz...



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